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Les « travaux non déclarés » : un casse-tête pour les professionnels de l’immobilier

Dans le secteur immobilier, les « travaux non déclarés » représentent une problématique récurrente qui complique les transactions et met parfois en péril la sécurité juridique des parties. Que ce soit lors de la vente d’un bien, de l’estimation de sa valeur ou de la régularisation administrative, de nombreux professionnels de l’immobilier se retrouvent confrontés à ces situations délicates. Ce phénomène, encore trop fréquent, peut avoir des conséquences financières, administratives, voire légales pour les propriétaires et les acquéreurs.

 

1. Que sont les travaux non déclarés ?
Les travaux non déclarés désignent des modifications ou extensions réalisées sur un bien immobilier sans que les formalités légales n’aient été respectées. Ces travaux peuvent inclure, entre autres :

L’aménagement de combles ou de sous-sols,
La création d’une extension ou d’une véranda,
La transformation d’un garage en pièce à vivre,
La modification de la façade, etc.
En France, selon la nature et l’ampleur des travaux, une déclaration préalable de travaux ou un permis de construire doit être obtenu auprès de la mairie. Ne pas respecter ces démarches peut entraîner de lourdes conséquences.

 

2. L’impact sur la valorisation des biens
Pour les professionnels de l’immobilier, les travaux non déclarés constituent un véritable frein à l’estimation correcte des biens. Lorsqu’un propriétaire réalise des travaux sans les déclarer, la surface ou les aménagements supplémentaires ne sont pas officiellement reconnus dans les documents cadastraux ou le plan local d’urbanisme (PLU). Cela fausse les données, et l'estimation du bien peut s'avérer trompeuse, car elle ne correspond pas à la réalité légale du bien.

De plus, ces travaux non déclarés ne pourront pas toujours être valorisés au moment de la vente. Par exemple, une extension non déclarée, même si elle améliore le confort ou l'espace habitable, ne sera pas prise en compte dans la surface habitable officielle, ce qui réduit potentiellement la valeur du bien.

 

3. Les conséquences pour les transactions immobilières
L’existence de travaux non déclarés pose également des problèmes lors des transactions immobilières. Pour un acheteur, acheter un bien dont certains travaux ne sont pas conformes peut entraîner des risques :

Légalité : L’acheteur peut être contraint de régulariser les travaux auprès des autorités locales, une démarche coûteuse et fastidieuse.
Démolition : Dans certains cas, si les travaux ne respectent pas les règles d’urbanisme, la mairie peut exiger leur démolition, ce qui représente une charge lourde pour le nouveau propriétaire.
Financement : Les banques et établissements financiers peuvent être réticents à accorder un prêt pour un bien présentant des irrégularités administratives.
Ces risques rendent les acheteurs plus méfiants et peuvent freiner la vente du bien. Du côté des professionnels, comme les agents immobiliers, il est crucial d’identifier ces irrégularités pour conseiller correctement les deux parties.

 

4. La responsabilité des propriétaires
La responsabilité principale incombe évidemment aux propriétaires, qui sont censés respecter les règles en vigueur en matière de travaux. Cependant, la méconnaissance de ces règles ou l’envie d’accélérer les rénovations les amènent parfois à contourner les procédures administratives.

Pour les professionnels de l’immobilier, il est indispensable d’alerter les propriétaires sur l'importance de régulariser la situation avant la mise en vente d’un bien. Ils peuvent orienter les propriétaires vers des démarches de régularisation auprès des autorités compétentes. 

 

5. Les solutions pour régulariser une situation
Lorsque des travaux non déclarés sont découverts, il existe des solutions pour régulariser la situation. Le propriétaire peut déposer une demande de régularisation auprès de la mairie. Cette demande sera étudiée en fonction des règles d’urbanisme en vigueur au moment de la régularisation, et il est possible que certains travaux nécessitent des modifications pour être conformes. Cependant, si les travaux ne peuvent pas être régularisés, les autorités peuvent exiger leur démolition.

La prévention reste donc la meilleure solution. Avant d'entreprendre des travaux, il est essentiel de se renseigner sur les démarches à suivre et de consulter un professionnel si besoin.

 

Conclusion
Les travaux non déclarés continuent d’être un véritable casse-tête pour les professionnels de l’immobilier, car ils compliquent l’évaluation et la vente des biens. Pour éviter des situations conflictuelles ou des transactions bloquées, il est impératif pour les propriétaires de respecter les procédures administratives avant de procéder à des modifications sur leur bien. Du côté des professionnels, la vigilance et le conseil avisé aux clients sont essentiels pour limiter les risques. Anticiper et régulariser ces travaux avant la vente est la meilleure manière de garantir une transaction sereine et transparente pour toutes les parties impliquées.